Ce village plus que millénaire à l’incroyable patrimoine est également le berceau de savoir-faire réputés

Nichée au cœur de la Châtaigneraie cantalienne, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Aurillac, cette petite cité a décroché en septembre 2024 un titre prestigieux, en intégrant le très prestigieux club des Plus Beaux Villages de France. De quoi couronner plus de deux décennies d’efforts et de persévérance, mais aussi un patrimoine somptueux qui […]

Apr 12, 2025 - 13:38
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Ce village plus que millénaire à l’incroyable patrimoine est également le berceau de savoir-faire réputés

Nichée au cœur de la Châtaigneraie cantalienne, à une vingtaine de kilomètres au sud d’Aurillac, cette petite cité a décroché en septembre 2024 un titre prestigieux, en intégrant le très prestigieux club des Plus Beaux Villages de France. De quoi couronner plus de deux décennies d’efforts et de persévérance, mais aussi un patrimoine somptueux qui a su traverser les siècles.

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Une balade dans le village qui fait office de voyage dans le temps

A une vingtaine de kilomètres au sud d’Aurillac, aux confins du Cantal et de l’Aveyron, ce village aux nombreuses surprises a conservé son caractère médiéval et sa vocation de cité commerciale et artisanale. Ancien prieuré dépendant de l’abbaye d’Aurillac, place forte au temps des guerres anglaises, statut de “bonne ville” au XVIe siècle grâce à un florissant commerce reliant les monts d’Auvergne au midi déjà proche… l’histoire de ce village est en premier lieu un fascinant voyage dans le temps. Village circulaire, dont la dernière enceinte date du XIVe siècle, ses origines remontent au moins au Xe siècle, comme le prouve sa dénomination dans un ouvrage consacré à la Vie de St Géraud d’Aurillac, fondateur de l’abbaye d’Aurillac et dépeint comme le modèle chevaleresque du seigneur chrétien qui met sa force et ses richesses au service de la justice et des humbles par Odon de Cluny. Le développement de cette petite communauté villageoise conduit au cours des siècles à la construction de plusieurs périmètres de défense de la cité, dont celle que l’on peut encore admirer aujourd’hui. De cette longue histoire, le village a bien entendu hérité un patrimoine remarquable, à l’image des vieilles maisons, dont les plus caractéristiques de dressent entre la Fausse-Porte et le monument aux morts érigé sur la place de la Fontaine en 1920, pour rendre hommage à la soixantaine d’enfants du village tombés au champ d’honneur pendant la Grande Guerre. Le ton est donné : nous sommes bien à Marcolès, village d’histoire où le temps a laissé de remarquables traces qui rendent la visite si particulière.

Une cité médiévale au cœur de l’Auvergne

Destination de choix pour les amateurs de vieilles pierres ou de simples balades dans le passé, guidés au rythme d’un réseau de panneaux d’informations, l’émerveillement à Marcolès commence un peu avant de pénétrer dans la cité. Pour y accéder, on traverse en effet la Fausse-Porte, sorte de brèche dans le rempart créée par les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Quelques mètres plus loin, dans un jardin public, d’autres curiosités attendent les curieux, à commencer par une mosaïque représentant le plan du village, mais aussi les vestiges des anciens remparts. Au rang des trésors architecturaux immanquables de Marcolès, impossible de ne pas évoquer celui inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques : l’église Saint-Martin. Cet ouvrage du XIVe siècle de style gothique méridional a certes connu plusieurs remaniements au cours des siècles. À ses origines, le clocher se situait sur le porche d’entrée, mais il fut ensuite déplacé sur le pignon est, avant d’être raccourci pendant la Révolution. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que l’ensemble de l’édifice fut réuni sous le même toit. Entièrement rénové, l’édifice, admirable notamment pour son porche construit en pierre volcanique, présente un ensemble varié de fresques et peintures murales du XVe au XIXe siècle. Sans oublier une statuaire et des tableaux d’une grande qualité, classés au titre des monuments historiques.

 

 

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Une terre de savoir-faire aussi réputés que le patrimoine architectural

Au cœur d’une région reconnue pour son élevage d’excellence, où se côtoient producteurs de lait et de viande, les vaches rouges de Salers et les noires et blanches holstein, mais aussi limousines ou Aubrac, Marcolès est donc riche d’un patrimoine bâti, très harmonieusement rénové. Mais Marcolès est aussi riche d’un artisanat et de savoir-faire originaux et de qualité, à l’image de sa saboterie et forge des années 30, mais aussi la dernière galocherie de France. Véritable savoir-faire pratiqué  au XIXe siècle par les maîtres galochiers, la fabrication de ces célèbres chaussures de cuir grossière à semelle de bois est indissociable de la région, en témoignent les plus de 400 000 galoches qui étaient encore fabriquées dans les années 70. Au fil des années, la galoche d’Aurillac est devenue la galoche du Cantal, et c’est à Marcolès que l’on trouve donc le dernier atelier de fabrication de galoches de la région. De quoi perpétuer l’influence de ce célèbre sabot en bois devenu un véritable accessoire de mode vendu dans le monde entier. Au rang des autres savoirs emblématiques de la cité médiévale, citons aussi la fabrication de poteries ou d’hydromel. Enfin, impossible de parler de traditions et d’identité, sans évoquer la gastronomie, encore plus à Marcolès, situé pour rappel dans le département du Cantal. Après ces nombreuses découvertes qui creusent l’appétit, on peut ainsi être tenté de faire un arrêt à l’Auberge de la Tour, où le chef étoilé Michelin Renaud Darmanin ravit les papilles avec une cuisine goûteuse à base de la châtaigne locale, de poissons de rivière ou de cèpes.

 

 

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Image à la une : Marcolès © Office de Tourisme de la Châtaigneraie cantalienne

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