Ce drame inspiré d'une histoire vraie quitte bientôt Netflix, impossible de rester insensible devant

"Au nom de ma fille", porté par Daniel Auteuil, s’apprête à quitter Netflix le 15 mai prochain. Ce film bouleversant retrace une affaire judiciaire réelle qui a secoué la France pendant plus de trente ans.

May 9, 2025 - 13:29
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Un père face à l’injustice

Dans Au nom de ma fille, Daniel Auteuil incarne André Bamberski, un père dont la vie bascule en 1982, après le décès inexpliqué de sa fille Kalinka, 14 ans, alors qu’elle passait l’été chez sa mère et son beau-père en Allemagne. Très vite, les incohérences médicales s’accumulent. Le corps est incinéré en urgence. Le beau-père, Dieter Krombach, médecin allemand, devient un suspect évident… mais rien ne bouge.

Face à l’inaction des autorités allemandes, puis à la lenteur des échanges judiciaires entre pays, André Bamberski entame un combat personnel. Pendant des années, il collecte des preuves, relance la justice, interpelle les médias. Il ira jusqu’à franchir les limites de la légalité pour forcer l’arrestation de l’homme qu’il accuse.

Le film suit cette quête de vérité avec une mise en scène sobre, sans effets inutiles. Daniel Auteuil y livre une interprétation retenue, presque muette, d’un homme rongé par la douleur et par l’obsession de réparer ce qui a été nié. Le film évite le spectaculaire, et préfère se concentrer sur la résistance, l’usure, et l’acharnement solitaire.

Une affaire qui a bouleversé l’opinion

Le scénario est tiré d’une histoire vraie. Kalinka Bamberski est réellement morte en 1982. Son père, convaincu que le beau-père a joué un rôle dans ce décès, n’a jamais cessé de demander justice. Pendant plus de trois décennies, il s’est heurté aux lenteurs administratives et aux blocages diplomatiques entre la France et l’Allemagne.

L’affaire a connu un tournant en 2009, lorsque Dieter Krombach est enlevé en Allemagne par des inconnus, et déposé ligoté devant un tribunal français. Ce coup de force illégal mais spectaculaire permet à la justice française de le juger enfin. Il sera condamné en 2011 à 15 ans de prison pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Ce dossier a profondément marqué l’opinion. Il pose la question de la justice transfrontalière, de la ténacité d’un citoyen face aux institutions, et du prix à payer pour la vérité.