Avec seulement 80 habitants, ce village aurait abrité un mystérieux trésor, qui a inspiré le Da Vinci Code

Le curé qui aurait trouvé un mystérieux trésor

 

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À 45km de Carcassonne, Rennes-le-Château attire chaque année près de 120 000 visiteurs. Un succès fou, pour un village de même pas 100 habitants. Au centre des légendes les plus folles, une figure énigmatique, qui a fait coulé beaucoup d’encre : celle de l’abbé Béranger Saunière. Remontons à la fin du XIXe siècle : en 1885, l’abbé Saunière prend en charge l’aumonerie du village, et se lance dans la rénovation de l’église, alors en piètre état. Faute de moyens, les travaux débutent timidement. Jusqu’au jour où, sans explications, l’abbé semble subitement nager dans l’or. Il se lance alors non seulement dans la rénovation de l’église et du presbytère, mais achète aussi dès 1901 un domaine adjacent sur lequel il construit une grande villa de luxe, surmontée d’une jolie tour.

Sa richesse alimente les théories les plus folles, qui tentent de répondre à la question : d’où vient tout cet argent ? La légende veut que l’abbé ait trouvé un trésor caché dans un des piliers de l’autel : des parchemins portant un message mystique secret, des pièces d’ors et quelques bijoux… À son décès en 1917, sa gouvernante Marie Dénardnaud hérite de ses biens. C’est lorsqu’un hôtel-restaurant s’installe dans le domaine, et que le gérant relance les rumeurs auprès de la clientèle, que les visiteurs sont de plus en plus nombreux à se lancer dans une véritable chasse au trésor, alors que la presse s’empare du sujet. La publication en 1926 du livre Les Templiers sont parmi nous de Gérard de Sède, donne à l’affaire un écho important. Les spéculations se multiplient : trésor cathare, trésor des Templiers, révélations sur la descendance de Jésus, Arche d’Alliance … qui sait ce que ces parchemins ont bien pu dévoiler à l’abbé ? Certains affirment qu’il s’agit en tout cas d’un secret capable de bouleverser l’ordre du monde, et d’autres disent même que le Vatican aurait soudoyé l’abbé pour ne pas le révéler. Bien sûr, comme toute légende, celle de Rennes-le-Château a sa part de fantasmes et à ce jour, aucune preuve solide n’atteste de l’existence d’un tel trésor dans le village. Existe-t-il même un trésor ? Une chose reste certaine : la richesse soudaine de l’abbé, que certains chercheurs associent à un trafic de messes bien plus terre à terre.

Un village au patrimoine mystique et singulier

Quoi qu’il en soit de la véracité des légendes, Rennes-le-Château est devenu la destination par excellence des amateurs de mystères, connaissant un afflux de touristes considérable depuis la fin des années 60. Dans le village, un panneau rappelle même le temps -pas si lointain, puisque l’on comptait encore une occurrence en 2018- où les visiteurs entreprenaient des fouilles sous l’église, endommageant largement l’espace public.

 

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Mais que vous soyez friands ou non de ce genre d’énigmes, le patrimoine du village mérite le détour. Le domaine érigé par l’abbé Saunière, devenu un musée, se visite aujourd’hui dans son intégralité.

On y découvre la Tour Magdala de style néogothique, avec sa petite bibliothèque et sa plateforme crénelée; le belvédère vitré et sa tour en verre avec vue à 360° sur la vallée de l’Aude et les monts enneigés des Pyrénées; l’orangerie; mais aussi le superbe jardin de l’abbé. L’été venu, la collection de roses éclot s’ajoutant aux massifs fleuris pour former un véritable havre de paix. 

 

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Bien sûr, l’église Marie-Madeleine -source de toutes les énigmes- est à visiter, avec son fameux diable au regard menaçant, qui, bénitier sur les épaules, accueille le visiteur avec l’inscription  “par ce signe, tu le vaincras” (soit “par la foi, tu vaincra le malin”).

L’intérieur de l’église serait truffé de symboles et de détails ambigus qui attisent la curiosité des passionnés. Enfin, le presbytère a été aménagé en musée, retraçant la vie de Saunière et les mystères du lieu. Parmi les objets exposés, la dalle des chevaliers sous laquelle l’abbé aurait trouvé des pièces d’or et un crâne percée, ainsi que le pilier carolingien qui soutenait l’ancien autel de l’église, dans lequel il aurait trouvé les parchemins… Un lieu à l’atmosphère bien particulière, qui ne peut qu’éveiller la curiosité.

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