Nach élève la poésie en étendard, l’inscrivant en lettres d’émotion sur les murs légendaires de l’Olympia.

Peau Neuve, le troisième album solo d’Anna Chedid ( mieux connue sous le nom de Nach) se déploie tel un fragment de poésie, où se croisent l’intime et l’universel, l’éclat et la fragilité. À travers ses mélodies, elle chante ses métamorphoses sans fin, ses désirs inavoués, ses frissons d’angoisse, ses failles profondes et ses forces insoupçonnées, tissant un dialogue muet avec son corps et son cœur, dans une communion silencieuse avec son public. Forgé au creux d’une période de bouleversements multiples dans sa vie de femme et d’artiste, cet album puise son inspiration dans les paysages sauvages de la Drôme, des Cévennes et du désert marocain. Il se dresse comme un objet sonore et visuel, à la fois à goûter et à contempler, se respirant dans l’air d’un concert où chaque geste, chaque souffle, chaque silence se transforme en l’onde fragile d’une poésie cinématographique. Avec une tournée qui lui fait suite, et qui conduira l’artiste à se produire à l’Olympia le 18 mars, il semble indéniable que cet album incarne, plus que jamais, l’essence des commencements éternels.

A l’aube de son dernier concert parisien, nous avons rencontré Nach qui prépare son Olympia avec beaucoup d’émotion.

Nous ne sommes qu’à quelques heures de ton premier Olympia, comment te sens-tu ?
Je suis très contente et excitée à l’idée de m’y produire. C’est un lieu chargé d’histoire, qui m’inspire énormément. C’est aussi un moment fort de cette tournée, car demain marque la dernière date de concert à Paris.

Dans une interview, tu soulignais que le trac avant concert était similaire à celui du premier rendez-vous amoureux. As tu toujours ce même sentiment ?

Oui, c’est toujours ce que je ressens (rire). Je fais cette comparaison car ce sont des instants plein d’émotions et de rencontres marquantes. Au fond, chaque concert est un grand rendez-vous de partage avec le public, cette entité à part entière.

L’Olympia est indéniblement une salle mythique, et je me demandais quel était le concert qui t’avait le plus marqué en tant que spectatrice ?

Il y en a eu beaucoup, mais si je devais en choisir un, ce serait celui de Tamino. Le lieu s’est métamorphosé en un véritable espace sacré, nous étions toutes et tous transportés par la musique et l’ambiance spirituelle qui se confondaient. J’ai trouvé cela absolument fascinant.

Ta tournée célèbre ton troisième album solo, Peau neuve qui est sorti il y a un peu plus d’un an. Lors de sa parution, tu le qualifiais de “véritable renaissance”. Représente-t-il encore cela pour toi maintenant ?

Oui, et il symbolisera toujours cette renaissance, ce chemin vers la reconstruction, ou plutot la réinvention de soi. J’ai écrit, pensé, composé cet album autour de ce terme et de sa symbolique. J’espère que mon public le ressent durant les concerts.

Une édition deluxe du disque a d’ailleurs été dévoilée en janvier dernier, sur laquelle figurent de nombreux featuring (sept au total). Dont un avec ton frère, M (pour le titre Je t’ai aimé), et un autre avec Youssoupha (ce qu’ils deviennent)…

Tout à fait. En ce qui concerne le titre avec mon frère, il fait suite à un voyage au Liban, qui est le pays de nos racines. Nous avions envie de lui rendre hommage, d’autant plus qu’une guerre y a éclaté peu de temps après notre passage. Nous avons fait le choix d’adapter le texte d’une chanteuse libanaise, Fairuz. Son titre originel est Habaytak Besaf, une véritable ode à l’amour qui reste encore très actuelle.

Quant à Youssoupha, c’est un artiste pour qui j’ai toujours eu une grande admiration, il y a longtemps que je rêvais de collaborer avec lui. J’aime beaucoup la personne qu’il est, tant sur un point de vue artistique que personnel. Je suis également très sensible à son écriture …

Justement, j’ai lu que c’est ta grand mère paternelle, la poétesse Andrée Chedid qui t’a offert un stylo et un carnet durant ton enfance, acte ô combien symbolique …

J’ai toujours eu beaucoup de respect et de fascination pour elle. Ma grand mère était quelqu’un d’assez taiseux et dédiait la majeure partie de sa vie à son art. Lorsqu’elle m’a offert ces deux objets, j’ai pris cela comme un acte de passation très fort, et j’ai donc moi même commencé à écrire mes propres textes.

Quels sont tes futurs projets, après cette tournée ?

Pour ne rien te cacher, j’ai déjà commencé à écrire des chansons en prévision d’un nouvel album (rire). Mais je vais d’abord voyager, car ce sont dans les voyages, tant immobiles que dans des pays lointains que je puise mon inspiration.

J’aimerais également me consacrer à l’écriture d’un roman, au sein duquel la spiritualité est au centre de l’intrigue.

Vous pouvez retrouver les billets pour l’Olympia de Nach ici :

https://www.olympiahall.com/agenda/nach

Et l’univers de l’artiste sur ses réseaux :

Instagram :https://www.instagram.com/nachmusicofficiel/?hl=fr