Cette charmante destination a été élue Village Préféré des Français en 2018

Avec ses ruelles pavées, ses maisons typiques et son riche patrimoine, ce village situé au sommet des monts des Flandres n’est pas une simple destination dépaysante, mais une expérience authentique de la culture flamande dont le charme intemporel a contribué à obtenir le titre prestigieux de “Village Préféré des Français”.

Un patrimoine d’une richesse insoupçonnée

Difficile de ne pas se laisser charmer par le riche patrimoine de Cassel, à commencer par celui architectural. Première étape essentielle : la Grand Place de Cassel, avec ses maisons caractérisées par des pignons à pas de moineaux, ses ruelles pavées et ses bâtiments flamands datant pour certains du XVIe siècle comme l’ancienne châtellenie de Cassel, qui abrite aujourd’hui le musée de Flandre. Après la Grand Place, on peut ensuite poursuivre ce voyage dans l’histoire de Cassel en empruntant le chemin des remparts, pour une balade tranquille et atypique avec certains passages très étroits. Pour l’anecdote, la plus petite partie de ces remparts est si étroite qu’on ne peut y croiser un autre visiteur. L’occasion, lors de cette escapade, d’admirer l’une des portes emblématiques de Cassel : la Porte d’Aire. Marquant les limites de l’enceinte médiévale du village, celle-ci est reconnaissable par sa façade crénelée, son blason gravé et son écriture rouge. Et puisqu’il est question d’architecture atypique, la palme revient sans doute à la Collégiale Notre-Dame, dont la présence est attestée depuis le Xe siècle. Essentielle dans l’histoire de Cassel, c’est ici, et plus précisément devant la statue miraculeuse de Notre Dame de la Crypte vénérée depuis le XVIe siècle, que le maréchal Foch adressa sa prière chaque jour durant son séjour à Cassel lors de la Première Guerre mondiale. Ce serait d’ailleurs par son intercession que Cassel aurait évité les bombardements qui sévissaient en Flandres. Reconnaissante, la population de Cassel offrit d’ailleurs une bannière à la paroisse à l’effigie de la sainte patronne de Cassel protégeant sa cité, et désormais visible au musée départemental de Flandre à Cassel.

Une digne capitale d’art et d’Histoire

En faisant de Cassel son QG durant la Première Guerre mondiale, le maréchal Foch a donc laissé une trace majeure dans le paysage casselois. Outre la collégiale où il a un bas relief à son effigie, on peut également citer l’hôtel du Schoebeque où il a séjourné ainsi que le musée de Flandre, où une section lui est consacrée. Aussi majestueux à l’extérieur qu’à l’intérieur, ce musée fait le bonheur des passionnés d’art grâce à sa collection d’œuvres d’art flamands anciens mais aussi contemporains. Un fascinant voyage à travers l’histoire de l’art flamand sublimé depuis quelque temps la direction du musée, qui a mis en place des moments de méditation et de contemplation autour des œuvres. Enfin, il faut prendre un peu de hauteur pour trouver une dernière trace du célèbre maréchal. C’est au sommet du mont qu’on peut l’apercevoir posant fièrement sur son cheval… Vous l’aurez compris, on parle ici de la fameuse et fière statue équestre inaugurée en 1928 pour rendre hommage à celui qui dirigea les batailles de l’Yser et d’Ypres. Une sorte de pèlerinage qui se termine en beauté non loin de la statue. C’est en effet au sommet du mont, auprès des tables d’orientation et du moulin, que l’on peut s’offrir le point de vue le plus haut de Flandre. Certes, il ne s’agit “que” de 176 mètres, mais le simple fait de pouvoir apercevoir les côtes anglaises au loin par temps dégagé en vaut assurément le coup.

 

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Des traditions qui émerveillent autant qu’elles régalent

Malgré un passé tourmenté par les guerres, la ville de Cassel a su se relever pour devenir un lieu très apprécié des touristes, et surtout très festif, comme en témoignent les désormais célèbres Carnavals d’Hiver et d’Été. Si le premier, hérité de la tradition chrétienne des carnavals, se déroule au moment du Mardi-Gras avant l’entrée en carême, le second est né au début du XXe siècle suite à des intempéries qui ont empêché les festivités du Mardi-gras. Contrairement au carnaval d’hiver, il se déroule sur la seule journée du lundi de Pâques et s’est affirmé comme l’un des carnavals les plus attrayants de la région.Deux rendez-vous immanquables et ultra-populaires dans la vie des Casselois, qui se pressent également pour admirer les véritables vedettes de ces carnavals : le Géant “Reuze Papa” de Cassel. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, ce symbole de la ville réalisé en matière naturelle que sont le bois, l’osier, le rotin, le carton, le cuir ou encore des crins de cheval ne sort que deux fois par an, au moment des carnavals. L’occasion pour lui de danser sur l’air qui porte son nom, la Reuzelied, offrant ainsi un moment riche en folklore et en émotion aux nombreux curieux. Une fascinante plongée dans la culture casseloise, qui ne peut se conclure que d’une seule manière : à table devant les traditionnels plats de la région que sont la carbonnade flamande, le boudin noir à la flamande, le gratin au Maroilles, l’omelette au fromage du mont des Récollets ou encore le fameux potjevleesch, le tout accompagné comme il se doit de bière. 

 

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Image à la une : Cassel © I D’HULST – OT COEUR DE FLANDRE